Philosophie et pédagogie du parcours EcoSystèmes

ÉcoSystèmes, à l’interface entre Sciences du Vivant et Sciences de la Terre

Cette formation ÉcoSystèmes vise des étudiants qui souhaitent acquérir au niveau master des compétences dans les domaines du fonctionnement des écosystèmes naturels et cultivés, exploités, continentaux ou aquatiques. Ce parcours se situe à l’interface entre Sciences du Vivant et Sciences de la Terre, car elle est centrée sur les flux d’énergie et de matière au sein des écosystèmes.

Il se veut accessible à des titulaires d’une licence ayant un minimum d’acquis dans au moins un des deux domaines du Vivant ou de la Terre. Au niveau national, ce parcours vient compléter le maillage des formations concernant le fonctionnement, la dynamique et la gestion des écosystèmes. Il se distingue par trois spécificités :

  1. Privilégier une approche conceptuelle, quantitative, systémique et expérimentale du fonctionnement des écosystèmes aquatiques et terrestres, naturels, cultivés et exploités.
    Cette approche vise à une meilleure connaissance des mécanismes mis en œuvre par les organismes vivants pour mobiliser les ressources au sein des écosystèmes, et le rôle joué par les ressources ainsi rendues biodisponibles sur le fonctionnement des organismes vivants. Cette connaissance devrait servir de base à l’élaboration d’outils numériques, de simulation de leur fonctionnement et de prédiction de leur dynamique sous l’effet des contraintes anthropiques, et de méthodes d’évaluation de l’état des individus, populations, communautés et écosystèmes.
  2. Conjuguer les approches propres à l’écologie fonctionnelle, à l’agronomie et à l’halieutique dans une même formation.
    Les bénéfices attendus sont, par exemple, une meilleure analyse des effets de l’intensification des techniques d’exploitation sur les écosystèmes productifs, thème fort des sciences agronomiques ou halieutiques. A l’inverse, dans le cadre d’une réduction de la contrainte anthropique sur les systèmes productifs (réduction des intrants en agriculture et aquaculture, diminution de la pression de pêche), on attend de cette formation une meilleure prise en compte des facteurs écologiques qui régulent la dynamique des communautés.
  3. Orienté vers des régions se caractérisant par de fortes contraintes climatiques (hydrique et thermique), hydroclimatiques, biogéochimiques (déficiences nutritionnelles, salinité, acidité/alcalinité) et biologiques (biodiversité, importance des bioagresseurs) qui ont un fort impact sur le fonctionnement des écosystèmes, qui souvent les fragilisent et en font autant de modèles d’étude d’un intérêt pédagogique et cognitif majeur.

Crédits photo : Thibaud Decaens